Mise en place des compétences

competences

L’apport des compétences et des savoirs complémentaires par chacun des partenaires se fait dans une approche globale qui permet d'aborder le projet dans toutes ses dimensions, notamment en terme d'impact, et de répondre à ces objectifs : former des professionnels d’excellence en ingénierie du patrimoine industriel et technique en leur donnant pour compétences la capacité à expertiser les environnements techniques historiques, la connaissance des processus techniques et de leur incidence économique, écologique et sociétale ; l’analyse des contextes de patrimonialisation ; la maîtrise des différentes phases de patrimonialisation : mise en mémoire, conservation-sauvegarde, gestion, valorisation, et son application aux savoir-faire et savoirs techniques de l’artisanat et de l’industrie, outils, bâtiments et machines, espaces de production et paysages.

Les responsables de la formation ont défini un référentiel de compétences générales. Pour valider son parcours, l’étudiant doit savoir :

  • s’approprier les concepts fondamentaux de la construction historico-patrimoniale en prenant concrètement la mesure de la distinction histoire/mémoire/patrimoine ;
  • appliquer ces concepts à la variété d’objets concernés, outils, langages, cultures, bâtiments, infrastructures, paysages, districts et territoires ;
  • acquérir les connaissances et compétences nécessaires à la mise en œuvre de chacune des phases de la gestion patrimoniale : définition-repérage, mise en mémoire, conservation, protection, valorisation, en leur conférant une pertinence sociale, économique et environnementale ;
  • développer une position critique et acquérir une autonomie dans l’approche théorique et pratique.

Ils veillent en complément à ce que les étudiants s’approprient les compétences transversales : multiculturalité, multilinguisme, multisectorialité. Cette approche répond à un déficit didactique dans notre domaine de connaissance du fait de l’habitude prise de sectoriser la discipline (histoire de l'art, management de la culture, etc.), que ce soit au niveau académique ou professionnel, ce qui ne correspond plus avec la réalité du marché du travail. Outre qu’elle fonde le parcours, cette transdisciplinarité constitue l’apport majeur de la coaccréditation et de la mobilité du parcours international.


Connaissances et compétences générales attendues à l’issue de la formation

  • capacité à historiciser l’histoire de la pensée et des savoirs scientifiques et techniques ;
  • histoire de la culture scientifique, technique et de l’industrie en France et en Europe ;
  • connaissance historique des institutions et des politiques scientifiques et techniques en France et en Europe ;
  • aptitudes documentaires : connaissance des fonds d’archives : sources écrites et orales, iconographiques, cinématographiques, télévisuelles et radiophoniques, repérage de l’information, maîtrise des bases de données ;
  • maîtrise de la réflexion historique bibliographique au niveau international sur les documents scientifiques et techniques ;
  • aptitude au travail collectif, pluridisciplinaire (socio-anthropologie, archéologie, sciences dures) et pluri-sectoriel : capacité à développer des partenariats public-privé, à travailler en collectivités territoriales ;
  • capacité à croiser travail en archives et travail de terrain ;
  • aptitude à conduire un dossier de patrimonialisation dans ses différentes phases : mise en mémoire, conservation
  • protection, valorisation-gestion, dans le domaine du patrimoine scientifique, technique et de l’industrie ;
  • aptitude à vulgariser et valoriser la culture scientifique, technique et de l’industrie.

 

Connaissances et compétences spécifiques attendues à l’issue de la formation

  • compétences spécifiques en histoire des techniques : énoncés techniques, chaîne opératoire, systèmes techniques, innovation et transferts de technologie, régimes de la pensée opératoire, patrimoine et culture technique, histoire de l’innovation, régime de conception ;
  • compétences spécifiques en histoire des sciences : institutions savantes ; cultures et pratiques scientifiques ; histoire des politiques scientifiques ; enseignement et vulgarisation scientifique ; sciences et sociétés ;
  • compétences spécifiques en patrimoine des sciences : histoire des instruments et des équipements scientifique, inventaire, muséographie, conservation, valorisation, interprétation et gestion du patrimoine scientifique ;
  • compétences spécifiques en patrimoine technique et gestion des paléostructures techniques : socio-anthropologie des techniques, politique publique de la techno-science, informatique et knowledge management, cartographie, inventaire des paléo-structures techniques ;
  • compétences spécifiques en conservation, valorisation et didactique du patrimoine technique et de l’industrie : archéologie industrielle, inventaire, muséographie,  conservation, valorisation, interprétation et gestion du patrimoine industriel (archives, usines, équipement, produits, infrastructures sociales et de la communication, savoir faire).

L'histoire des techniques étant l'approche historique de l'ensemble des objets crées par les être humains dans un contexte défini pour résoudre un ensemble de problèmes matériels, les compétences à acquérir pour développer une recherche ou des applications en la matière sont les suivantes

  • Notions : systèmes techniques, complexes, filières techniques, chaîne opératoire ; pensée et culture technique ; les régimes de la pensée opératoire : pratique/technique/technologie ; transferts, hybridation ; innovation/invention
  • Approches méthodologiques : usage de la pluridisciplinarité, traitement des cartes et plans, initiation aux méthodes d'analyse du patrimoine culturel (archéologie, métallographie), traitement informatique des données (initiation au SIG, base de données web).
  • Savoir-faire : discerner et analyser un énoncé technique (texte, image), définir un objet technique et y afférer une problématique, établir une relation texte/terrain, établir une relation texte/expérimentation ; comprendre et interpréter des mécanismes de transferts techniques, établir des modèles d'analyse, formuler et valider des hypothèses en constituant des liens avec les autres champs historiques (histoire de l'économie, histoire sociale) et avec les disciplines complémentaires (archéologie des techniques, archéologie industrielle, archéométallurgie).

Le patrimoine de l'industrie faisant parti du patrimoine culturel et étant l'ensemble des témoignages documentaires, matériels, architectoniques, techniques et infra structurales de l'activité des entreprises, les domaines et les sujets qui en concernent l'interprétation, la conservation et la communication apparaissent toujours plus nombreux et plus diversifiés, les compétences à acquérir en gestion et valorisation du patrimoine industriel sont :

  • Notions : définition de patrimoine industriel dans sa relation avec différents champs historiques (Histoire de l'industrie, Histoire de l'architecture, Histoire de la technique et du Génie, histoire du Paysage et Histoire de l'Art) et avec la valorisation - grâce aux projets de récupération architectonique et fonctionnelle, à la muséographie, la muséologie, à la gestion managériale des ressources matérielles, économiques  et humaines associées au patrimoine, aux activités de communication et de promotion culturelle et touristique.
  •  Approche méthodologiques : compréhension du passage de l'archéologie au patrimoine industriel, du matériel à l'immatériel et de la segmentation du patrimoine industriel. Approches méthodologiques des techniques d'inventaire et valorisation du patrimoine technique, industriel et du paysage. Savoir identifier et hiérarchiser les éléments du patrimoine de l'industrie dans le territoire pour l'interpréter, l'évaluer et les transmettre à travers des projets de communication et de didactique, qui soient efficaces.
  • Savoir-faire : identifier et hiérarchiser les éléments du patrimoine de l'industrie dans le territoire pour les évaluer et les transmettre à travers des projets de communication et de didactique efficaces. Comprendre le cadre des expériences positives et négatives dans la conservation et valorisation du patrimoine pour réaliser le processus de reconnaissance et de valorisation des biens industriels.

Le patrimoine culturel étant la discipline qui associe l'archéologie du bâti, l'histoire des techniques, l'analyse économique, sociale et culturelle et la géo-histoire relativement aux activités humaines, les compétences à acquérir pour développer une recherche, conduire ou construire des applications en la matière sont les suivantes :

  • Notions : patrimoine matériel et immatériel ; la monumentalité, formes et modalités ; temporalité et échelle relative d'un objet patrimonial, territorialisation, hiérarchisation de réseaux, métropolisation ; friches patrimoniales, réutilisation, rénovation.
  • Approches méthodologiques : études de paysage, inventaires de terrain, collections de documents (écrits, iconographie, objets), bases de données, pratiques d'outils spécifiques tels que le cadastre, les relevés de terrain et de bâti ; études de monuments ; analyse de l'image : dessins et tableaux, cartes et plans, collections photographiques ; analyse des témoignages oraux et des gestes de métiers.
  • Savoir-faire : historiciser le paysage, comprendre le cadre de référence de la muséalisation des paysages, du bâti et des objets. Distinguer les valeurs historiques et culturelles du sujet d'étude. Mettre en relation les différents outils fournis par les disciplines constitutives du domaine, pour définir et résoudre une problématique. Interpréter et reconstituer historiquement une situation passée. Dégager une politique de valorisation. Savoir se positionner éthiquement par rapport au marketing culturel.


Compétences transversales

Elles sont un facteur clé de l’employabilité et le meilleur garant de la résilience professionnelle. Elles s’exercent :

  • dans l'ordre intellectuel : exploiter l'information ; résoudre des problèmes ; exercer son jugement critique ; mettre en oeuvre sa pensée créatrice ;
  • dans l’ordre méthodologique : se donner des méthodes de travail efficaces ; exploiter les technologies de l’information et de la communication ;
  • dans l’ordre personnel et social : actualiser son potentiel ; coopérer ;
  • dans l’ordre de la communication : communiquer de façon appropriée.

Le master veille à leur acquisition en apprenant aux étudiants à communiquer (présentation de powerpoint en séminaire, prélude au travail en collectivités territoriales et audit culturel) dans l’ordre personnel et social, en obligeant au travail collectif dans le cadre du projet tutoré ; dans l’ordre méthologique, en proposant une formation appliquée en informatique et histoire et usage des NTIC dans la valorisation patrimoniale (mise en ligne du projet tutoré, maîtrise de la base de données) ; enfin dans l’ordre intellectuel, par l’incitation à produire des recherches originales, en persévérant dans la pratique de la trilogie propre à la recherche-action : problèmes venus du terrain, acquisition et mobilisation d’une bibliothèque de situations, aptitude à proposer des solutions innovantes et fiables.

En complément, la maîtrise de l’interculturalité, de plus en plus recherchée par les entreprises, qui attendent des SHS, la formation de cadres aptes à conduire une veille technologique et d’opérer une synthèse, à interagir efficacement en milieu culturel complexe. Ces compétences, les étudiants les obtiennent par une immersion immédiate dans des promotions multiculturelles, du fait de l’intégration complète du parcours international TPTI, qui reçoit des étudiants non-européens ; par le projet tutoré collectif, autour duquel se structure le parcours professionnel.

 

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